Communiqué de presse- 26 mai 2020 |
25e anniversaire de la marche " Du pain et des roses" - Les femmes de la Chaudière-Appalaches étaient impliquées
Le 26 mai 1995, des femmes provenant de différentes parties du Québec ont passé dix journées à marcher vers la capitale provinciale. C’était la première marche pour « Du pain et des roses », initiée par la Fédération des femmes du Québec (FFQ). Plus de 800 femmes ont participé à la marche, ont franchi 57 villages et suivi 3 itinéraires différents à partir de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup. C’est le 4 juin 1995 que ces femmes ont atteint l’étape ultime de leur marche, le siège de l’assemblée législative de la province afin de présenter au gouvernement de Jacques Parizeau une liste de revendications qui comprenaient la hausse du salaire minimum, l’adoption d’une législation sur l’équité salariale, le gel des frais de scolarité, l’augmentation des soutiens sociaux et l’amélioration de la perception des pensions alimentaires. Luce Morand, directrice générale du Centre-Femmes de Beauce était présente à ce rassemblement grandiose. L’organisme avait mobilisé les groupes de femmes de la Beauce pour l’occasion, en plus d’appuyer les revendications. Elles étaient présentes sur la rue Grande-Allée afin d’attendre les marcheuses. C’est d’ailleurs cette image qui reste gravée dans la mémoire de Mme Morand :
Tout le monde était bienvenu et souhaité à cette marche pacifique, c’est ce que raconte Lise Aubin, coordonnatrice du Centre Femmes L’Ancrage à Lévis, qui d’ailleurs fut créé à la suite de cet événement :
Le Centre-Femmes de Lotbinière, coordonné par Martine Turgeon a quant à lui organisé l’arrivée d’un contingent de plus de 250 femmes dans la municipalité de Saint-Flavien. Les femmes du centre ont travaillé très fort pour gérer la logistique d’hébergement et de restauration pour ces 250 marcheuses qui arrivaient de Montréal. On ne peut imaginer la fébrilité lors de l’arrivée du contingent. La mobilisation fait partie intégrante du mouvement pour les droits des femmes au Québec. Mais à l’aube de la Marche mondiale des femmes de 2020, c’est une crise sanitaire sans précédent qui frappe le monde entier. Au Québec, la situation de pandémie que nous traversons aura révélé encore une fois l’importance de nos services essentiels ; le soin à nos aînés, à nos malades, l’éducation à nos enfants. Un travail réalisé principalement par des femmes, québécoises ou immigrantes. Les revendications de la marche n’auront jamais eu autant de sens, et ce que nous souhaitons, au-delà de cette crise, c’est que non seulement le gouvernement reconnaisse l’importance du travail des femmes, mais leur confère des conditions de travail décentes, à la juste valeur du travail accompli, et pas seulement en temps de pandémie. Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) est un regroupement régional de (24) groupes de femmes qui travaille à la défense des droits et à l'amélioration des conditions de vie des femmes.
Pour plus d'informations: Article Le Devoir: Du pain et des roses, de l’audace et beaucoup de coeur Article Presse-toi à gauche !: « Du pain et des roses » : Le 26 mai 1995, une grande aventure débutait - Retrouvailles pour célébrer le 20e anniversaire de la marche des femmes contre la pauvreté |