La création du Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) est liée grandement à l’édification de la région de Chaudière-Appalaches en 1989. Le RGFCA, qui à l’époque était la Table de concertation des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches, a été fondé peu de temps après la concrétisation de la région. Selon les données statistiques du Conseil du statut de la femme (CSF) publiées en 1991, la situation socio-économique des femmes était bien différente à cette époque.
Au fil des années, le RGFCA s’est impliqué dans les organisations nationales telles que le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, la Fédération des femmes du Québec, le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes et la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes pour être au fait des enjeux en condition féminine au Québec. De grands pas ont été faits dans la région de Chaudière-Appalaches pour la condition féminine.
Les femmes représentaient 50,1 % de la population et étaient moins scolarisées que les hommes. Près de 30 % d’entre elles avaient moins d’une 9e année, 42,2 % avaient fait des études secondaires et 7,8 % avaient terminé des études universitaires. Plus de 84 % des femmes étaient mariées et à peine 9 % étaient en union de fait. Le taux de participation à la main-d’oeuvre des femmes de la région était moins élevé qu’au Québec (48,1 % contre 51,3 %) et elles gagnaient 59,5 % du revenu moyen des hommes, quel que soit la profession ou le type d’emploi.
Quant au temps consacré au travail, 69 % des femmes occupaient un emploi à temps plein. Les secteurs d’activité comportant les plus fortes proportions de femmes étaient les ménages privés avec 92,2 %, les magasins de vêtement avec 80,4 %, les autres services personnels avec 79,3 %, les industries du textile, de la bonneterie et de l’habillement avec 78,3 % et les hôpitaux avec 77 %. Finalement, on notait une grande absence dans les sphères publiques et décisionnelles : celle des femmes.
En 2020, le revenu d’emploi des femmes correspondait à 78 % de celui des hommes (ISQ, 2020), comparativement à 59,5 % en 1991. Une différence dépassant 11 000 $ persiste toujours entre le revenu annuel total médian des femmes et celui des hommes. D’après les résultats de la Classification nationale des professions (Gouvernement du Canada, 2016), les femmes de la région de Chaudière-Appalaches étaient plus concentrées dans les professions liées aux domaines de la vente et des services (27,0 %), des affaires, de la finance et de l’administration (22,9 %) ainsi que de l’enseignement, du droit et des services sociaux, communautaires et gouvernementaux (16,3 %). Les femmes demeurent surreprésentées dans les secteurs traditionnellement féminins comme les soins de santé et l’enseignement.
NOS MOMENTS FORTS
Création de la région de Chaudière- Appalaches.
Lors de la formation de la région administrative de la Chaudière- Appalaches en 1989, le besoin s’est fait sentir, chez les groupes de femmes, de se donner un lieu d’échange et de solidarité.
1989Une première rencontre a lieu le 3 mai 1991 au Manoir de Tilly à St-Antoine de Tilly. 27 groupes de femmes du territoire ont répondu à cette invitation du comité de coordination. Lors de sa 2e rencontre, le 28 octobre 1991 au Motel Kébécois de St-Romuald, la Table de concertation a procédé à sa création officielle en adoptant le projet de statuts et règlements proposés par le comité exécutif.
1991En cette 2e année d’existence, la Table de concertation se préoccupe de solidifier ses assises. L’organisme se fait reconnaître comme partenaire régional du développement et obtient un siège Condition féminine au conseil d’administration du CRCD. Il regroupe officiellement 28 organismes du territoire.
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La Table de concertation obtient un siège au sein du conseil d’administration du CRCD.
1992Marche mondiale des femmes
À la traverse de Lévis, la Charte mondiale des femmes pour l’humanité est déployée sur le traversier par des femmes de la région. 15 000 femmes accueillent la Charte qui arrive par le traversier à Québec, le 7 mai 2005. 5 revendications, chacune incarnant les valeurs de la Charte, avaient été dévoilées le 8 mars 2005.
2005Signature d’une première entente en matière d’égalité en Chaudière-Appalaches, dont le RGFCA est mandataire et fiduciaire
Le RGFCA participe aux différentes Marches mondiales des femmes (1995, 2000, 2005, 2010 et 2015) et reçoit la Charte mondiale des femmes pour l’humanité en 2005 en Chaudière- Appalaches, alors que le déploiement se fait à la Traverse de Lévis.
2007Une drôle de fête pour Alice et Thomas en est à sa 4e édition, pour un total de 55 000 copies distribuées en tout depuis 2014.
L’équipe du RGFCA est plus grande que jamais avec 5 travailleuses dont 4 à temps complet et une à temps partiel.
Le RGFCA est la seule Table en condition féminine au Québec à avoir signé une entente de 4 ans avec le CISSS/CIUSSS pour la mesure 5 du Plan d’action en santé et bien-être des femmes, qui sert d’exemple pour le reste du Québec.
2021